Henri Armand Quériault, pharmacien, maire de Châteaudun

(Documents réunis par Ph. Duplant, mise en texte de L. Royneau)

Henri-Armand Quériault naît à Châteaudun le 22 août 1873. Il est le fils de Quériault Armand-Constant, 29 ans, entrepreneur de travaux publics, domicilié rue de la Rainville et de Neveu Marie-Valentine 24 ans, sans profession. Ils se sont mariés à Marboué le 8 septembre 1868.

Il étudie au collège de Châteaudun, rue Toufaire, puis à la faculté de pharmacie de Paris, interne des hôpitaux, il devient pharmacien de première classe à la fin de ses études[1].

En septembre 1898, il reprend la pharmacie de M. Allouin, place du 18 octobre[2].   Il commercialise le « Glyphosol Petitjean », huile de foie de morue qui guérit tout ! l’ « Élixir Ferrugineux », contre le manque de fer et sa conséquence l’anémie, le « Floréol » qui conserve les vêtements et les fourrures[3] !

Le quatorze avril 1902, il épouse à Bourges Fauconneau Jeanne-Marie-Antoinette.

En 1904 il soutient sa thèse : « De l’intervention du saccharose dans les sirops simples du Codex » et devient docteur en pharmacie[4].

Mobilisé en 1914, il est affecté au service de santé et est cité deux fois pour son courage, le 14 janvier1916 et surtout le 15 septembre 1916, ayant fait preuve de sang-froid dans la lutte contre les gaz que l’ennemi a répandu, le 1, 2, 3 septembre. Fin 1917, il est pharmacien de deuxième classe, dans la réserve. Il est fait chevalier de la Légion d’Honneur le 5 janvier 1918 et officier le 24 août 1934.

Il revend sa pharmacie à M. Guy Joseph en 1950 et se retire au 82 rue de Chartres.

Henri Quériault s’investit dans la vie municipale. Il est élu au conseil municipal le 30 novembre 1919, et devient adjoint le 10 décembre. Il le restera jusqu’en mai 1925. Réélu au conseil en mai 1929, il devient maire de Châteaudun en mai 1935, succédant à son confrère Alexandre Jolivet.

Par ailleurs, il a été conseiller général du canton de Châteaudun, correspondant de l’Académie de médecine, président des anciens élèves du collège, président de la Société Dunoise d’archéologie[5] de 1940 à 1945, administrateur de la fondation Bordas, Président de la commission administrative des Hospices, cette dernière fonction étant attribuée de facto au maire de la commune.

Il décède le 8 septembre 1955[6], à l’âge de 82 ans, suite à une fracture du col du fémur. Il est inhumé au cimetière du Champdé.

1 – Depuis 1898, Le pharmacien de première classe, bachelier, thèsé ou non, pouvait exercer sur tout le
territoire français. Le titre de pharmacien de deuxième classe était obtenu après au moins 8 ans
d’ancienneté dans une pharmacie. Il ne nécessitait pas des études générales approfondies et l’exercice était
limité au département d’obtention. Source : DILLEMANN G., BONNEMAIN H., BOUCHERLE A., 2008, « La
Pharmacie française, ses origines, son histoire, son évolution ». Editeur Lavoisier / TEC et DOC.
2 –  Actuellement Pharmacie du Cadran, 39 place du 18 Octobre 1870.
3 –  L’Écho Dunois, 25 septembre 1898.
4 – Châteaudun, Médiathèque : fond ancien : cart. A9 C 12005.
5 – Explications sur la légende du cadran solaire de la façade de sa pharmacie. Bulletin de la Société
Dunoise d’archéologie, tome XVII, p 319-320.
6 – Le Franc-Tireur du Centre, mercredi 15 septembre 1955.

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